Réunions, annonces et autres
Depuis deux jours, la rumeur court : tous les salariés ont été convoqués pour une réunion extraordinaire ce matin, et on attend des annonces sérieuses.
Je me demande comment on fait, quand on est le chef, pour préparer une intervention de la catastrophe sur le thème « vous êtes de bons employés, mais on ne va pas tous vous garder ». Ca ne doit pas aider à dormir. Finalement, mieux vaut ne pas être chef dans ce genre de situation
Depuis 3 mois, les réunions « extraordinaires » le sont de moins en moins. D’abord, on nous annonce le gel des embauches, la révision des budgets, les résultats qui freinent. Ensuite, on nous explique que plus un sou ne doit sortir sans une contrepartie immédiate, et que toutes les dépenses de voyages et autres sont interdites.
Finalement ce matin donc, on nous a expliqué que non, on n’allait pas virer des gens au siège (mais que bon dans les usines, fallait pas rêver quand même). Que notre unique priorité était le cash-flow, les liquidités, les espèces sonnantes et trébuchantes, les pépettes.
Pour les commerciaux, vendeurs, responsables des ventes, l’unique mission est de vider les stocks : comme tout constructeur automobile, on a toujours quelques mois de stock d’avance, pour pouvoir envoyer la bonne voiture au bon endroit pour le client. Sauf que vu la chute des ventes, les stocks se sont empilés, et maintenant il faut les refourguer à qui en voudra.
Quand comme moi on ne fait pas de ventes mais on travaille sur des projets, quels qu’ils soient, eh bien il faut s’asseoir sur son budget et prendre son mal en patience.
J’avais déjà peu à faire depuis quelques semaines, mon activité professionnelle va s’approcher du zéro. Ca tombe bien, je n’ai pas terminé la corvée des cadeaux de Noël.
